• Chapitre I

    Il n’est pas loin de huit heures du matin. Les rues de Londres sont désertes. Même pas un chat dans la rue. Il faut dire aussi, que depuis hier une étrange brume a recouverte entièrement la ville de Londres la transformant peut à peut en une ville sombre et inquiétante.

    C’est souvent comme ça au mois de Janvier : le froid, le vent et la brume s ‘installent comme s’ils étaient chez eux. A l’inverse, la joie, le soleil et la chaleur disparaissent ; c’est la vie, les saisons, personnes n’y peut rien.

    Je vous parlait il y a quelques instant que la ville de Londres. Cependant, elle est très différente de celle que vous connaissez aujourd’hui ; c’est un village moyenâgeux.

    Inutile de situer l’époque à laquelle se passe cette histoire : cela ne vous évoquera rien… Sachez juste que c’est un temps où il y avait encore de somptueux palais, des bateaux fait de bois ainsi que des rois, des reines, des pirates…

    Mais il y avait aussi malheureusement la pauvreté. Cette amie si fidèle qui reste auprès de vous sans que vous puissiez vous en débarrasser.

    Bien sur, de nos jours nous connaissons encore la pauvreté : les bidonvilles, les clochards… Mais je crois utile de vous rappeler que les gens du moyen âge connaissaient bien plus la pauvreté que nous.

    Quand j’ai dit « les gens du moyen âge », je ne parlait pas de tout le monde, cela va de sois ; je parlais surtout des petits paysans et des petits agriculteurs qui vivent de leurs récoltes.

    Contrairement à eux, les riches, les nobles, les rois, les seigneurs sont couverts de richesses. Tant bien qu’ils ne savent même plus quoi en faire !

    Entre les deux, il y a les pirates, les forbans, les terreurs des mers. Eux, ils ne sont ni riches ni pas riches ; ils sont entre les deux. Enfin, on ne sait pas tellement.

    Les pirates sont des nomades qui vivent la plupart du temps sur des bateaux armés de la voile à la coque.

    La mission des pirates ? Eh bien, ça dépend de qui vous parlez…

    Si vous parlez des petits pirates habituels, leur mission sera sans doute de dépouiller de richesse les autres bateaux qui croiseront leurs route, ou alors de se battre contre d’autres pirates.

    Mais, il y a d’autres pirates… Eux, il leur arrive de dépouiller d’autres bateaux, ou même de se battre. Mais eux, en principe, ils se lancent dans de grandes expéditions ; tel que de trouver des grottes secrètes où la magie règne ; car oui, ces pirates croient à la magie dur comme fer.

    Ces pirates n’ont pas d’ennemis ; si : le Kraken.

    Savez vous ce qu’est le Kraken ? Eh bien, c’est un animal d’une taille exceptionnelle ; une pieuvre pour être exact.

    Cet animal n’a pas de but dans sa vie. Les légendes disent que c’est un animal dépressif qui ne sait que faire de ses journées. Alors, pour déjouer sont ennuis, il s’attaque à des bateaux de bois afin de s’alimenter en bois, tissus, métal ou…Humain !

    Eh oui… Cet animal est la terreur de tous les pirates.

     

    Il est bien beau de d’écrire les conséquences dans lesquels se passent l’histoire. Mais il est d’autant plus important de connaître les personnages qui vont réaliser cette aventure !

     

    Donc, retournons au commencement de notre histoire: les rues sont désertes et la brume recouvre entièrement les rues de Londres.

    Personne n’ose s’aventurer dehors. Il y fait trop brumeux et trop sombre. La vie semble avoir disparue…

    Aucun marchand, aucun pâtissier n’est dans son magasin. Il n’y a personne…

     

    Attendez ; il y bien un homme dans les rues. Un seul.

    A première vue, cet homme paraît sortir de l’ordinaire ; grand, fin et musclé.

    Curieux mélange si j’ose dire.

    Un grand chapeau noir recouvre ses longs cheveux bruns et lisses qui volent au vent glacial.

    Ses yeux sont aussi noir que la nuit ; et sa bouche est fine et bien taillée.

    Ses habits sont tout aussi étranges que son visage ; des habits bruns et chauds. Tel qu’une veste longue brune qui lui descend jusqu’au cuisses ainsi qu’un pantalon ample et de longues bottes noires.

    Mais son signe distinctif qui permet de savoir si c’est un roi, un prince, un valet, un paysan ou un pirate, c’est le tatouage en forme de tête de mort qui orne son poignet droit qui tient son épée argentée.

    Cet homme est un pirate…

     

    James (car c’est son nom) suis un chemin bien précis entre les maisons.

    Les rues de Londres sont de véritables labyrinthes. Il faut connaître suffisamment la région afin de pouvoir s’y retrouver. James tourne à la première à gauche, suis une allée de maisons plutôt pittoresques puis, continue tout droit jusqu’à tomber sur une intersection. Il hésite quelques secondes, puis tourne à gauche une nouvelle fois.

     

    Il finit par tomber sur l’endroit qu’il cherchait : un bar.

    Bon, il est vrai que ce n’est pas l’endroit le plus sur de la ville. On y croise des voleurs, des forbans et bien évidemment : des pirates qui cherchent à dérober les plus saouls du bar.

     

    Déjà, rien qu’à la devanture du bar ; on se doute for que ce soit un endroit très sain.

    Une porte à moitié cassée, des volets qui menacent de tomber, des bouteilles de vins par terre ainsi que des poubelles pour la plupart renversées par des raton laveurs ou des chiens.

     

    Le bar est toujours ouvert ; qu’importe l’heure, qu’importe le jour. Le fait qu’il soit près du port, lui permet d’attirer des étrangers.

     

    James pousse la porte défoncée et pénètre dans le bar.

     

    L’intérieur du bar est tout aussi pittoresque que l’extérieur : les murs et le sol sont sales, répugnants et recouverts de taches brunes. Des tables en bois sont un peu disposées partout ainsi que des chaises. Le serveur se trouve derrière un bar rouge sang qui porte une inscription en langage étranger. James s’en approche et demande d’un ton assuré et indifférent au serveur brun et dodus :

     

    - Est-ce que Brian est là ?

    Le serveur est à moitié endormis et ne semble pas avoir la force de répondre. Il fait juste un petit  signe de la main d’un air de dire : « je vais vérifier, bougez pas ». Et il disparaît derrière une porte qui porte l’inscription « privé ».

    Le temps que le serveur revienne, James observe un peu la pièce et réalise que le bar est bien remplis.

    Les gens sont pour la plupart des habitués qui semble aussi bien connaître le bar que leur femmes.

    Ces gens sont bien une trentaine dans le bar.

     

    Le temps que le serveur revienne, James aurait eu le temps de boire une bouteille entière de vin par petites gorgés. Heureusement, il s’est abstenu et n’a rien bu du tout.

    Lorsque le serveur fait sont apparition, il murmure un son à peine auditible :

     

    - Oui, il est bien là, suivez moi.

    - Pas trop tôt fit James en prenant un air hautain.

     

    La voix de James est claire, sonore et d’un ténor très particulier. Curieux mélange pourrais-t-on dire.

    Le serveur lui fait signe de lui suivre, James enjambe la bar pourtant très haut et suit le barman d’un air impliqué.

     

    Derrière la porte « privée », James sait très bien ce qu’on y trouve.  Contrairement à la plupart des gens qui pensent que derrière cette pièce se trouve la cave à vin, James sait très bien qu’on y trouve des dédales de passages souterrains qui mènent à plusieurs bâtiments de la ville.

    Notre pirate sait très bien s’y retrouver à travers tout ces dédales. Le serveur qui lui sert de guide ne lui est d’aucune utilité.

    Si bien qu’il lui demande :

     

    - Dites moi Monsieur, j’aurais une question à vous poser.

    - Je vous écoute monsieur.

    - Voilà j’aurais voulu savoir, à quoi bon me guider dans ce dédale souterrain si vous savez que je connais par cœur le chemin à suivre pour arriver chez Brian ?

    - Monsieur avez vu une fois eu le courage d’observer un peu le sol des dédales souterrain ?

     

    James baisse le regard et observe le sol de bois, on y trouve des os, des squelettes, des cartilages de toutes sortes d’humain.

    Dégouté, il lève les yeux vers le serveur qui tient à la main une torche de feu pour s’éclairer.

     

    - Vous voyez ? Nombreux sont les hommes arrogants qui cherchaient eu mêmes leurs destinations. Peu sont ceux qui ont survécus…

    - Véritable labyrinthe ! Cracha James.

    - Que voulez vous ? La sécurité avant tout.

     

    Le chemin fut encore plus long et plus sombre que dans les souvenirs de notre pirate. Mais lorsque le barman lui désigna une porte de ses longs doigts, James fut soulagé.

     

    - Quel dédale !! La prochaine fois, vous essayerez de trouver un chemin plus rapide je vous prie !

     

    Lorsque James prend la manière de parler d’un gentleman, mieux vaut ne pas le contredire, car c’est l’une des rares fois où il est poli !

    Car en effet, veillez à ne jamais contredire un pirate ; il a toujours raison.

     

    L’homme que James venait voir n’était pas n’importe quel homme : Brian est quelqu’un d’intelligent, habile, sournois et légèrement mesquin.

    Mais c’est également quelqu’un de doué pour les affaires ! Avec lui, c’est inutile de négocier : jamais vous ne pourrez en tirer quoi que ce soit !

    Brian à sans doute l’un des plus beau métiers du monde ; il est vendeur de bateaux. Mais cependant, les bateaux qu’il vend ne sont pas n’importe quels rafflots qui coulent dès la première occasion. Non, ce sont de formidables vaisseaux de la mer armés de canons, grenades, huile de baleine, épées, boulets de canons… Bref, des bateaux pour les pirates.

     

    La porte souterraine est grande, bleue avec un bateau doré dessiné sur la porte.

    Lorsque l’on pousse la porte, on réalise qu’en fait, celle-çi est un aperçu de la pièce que vous allez voir : grande, lumineuse, luxueuse, dallée, peinte en blanc .

     

    Dans cette pièce, se trouve de nombreuses vitrines, toutes plus larges les unes que les autres. A l’intérieur même de ces vitrines, se trouvent les plus belles maquettes des plus beaux bateaux du royaume Unis.

    Lorsque James pénétra dans la pièce, il aperçu tout de suite Brian en train de tourner les pouces sur un fauteuil étrangement luxueux…

     

    Brain est un homme de grande taille, maigre. Ses habits sont luxueux, souvent des longs manteaux vert émeraudes et blancs. Ses cheveux bruns ont quelques reflets noirs comme ses yeux. Sa bouche est large, épaisse et très grande.

     

    - James, mon ami ! S’exclame Brian en ouvrant légèrement les bras.

    - Je ne suis pas ton amis. Siffla James en s’écartant.

    - Et pourrais-je savoir qu’elle est la funeste raison qui fait que tu ne sois plus mon ami ?

    - Demande moi plutôt la funeste raison qui fait que je ne sois pas ton ami !

     

    Brian se rassit et déclara d’un air soulagé :

     

    - Je t’écoute.

    - Tu le sais très bien ; tes rafflots coulent à la première occasion, le Kraken s’amuse avec eux ! La coque est beaucoup trop fragile et les voiles se percent dès les premiers vents.

    - N’exagérons pas !

    - Rappelle moi le nombre de bateaux que tu m’a vendu ?

    - Je ne les ai pas tous comptés ! Répliqua Brian

    - Tu m’a vendu une quinzaine de bateaux ! En cinq ans ! Comment veux-tu que je me fie à toi ?!

    - …

     

    Un long silence s’en suivit ; les deux hommes se regardaient tout en se dévisageant du regard.

    Brian est pour James un arnaqueur ; les bateaux qu’il lui vend sont dépourvus de qualités. Mais cependant, Brian est le seul vendeur de bateaux de la région et ses prix sont très raisonnables.

     

    - Puis-je connaître la raison de ta venue içi ? Demanda le vendeur d’un air poli.

    - Je suis venu t’acheter un bateau.

    - Tu viens de dire à l’instant que j’était un arnaqueur !

    - Oui, mais tu es le seul marchand de la région, et je ne peux me fier hum hum qu’à toi.

    - Tu as enfin retrouvé la raison. A présent, laisse moi te montrer les nouveaux bateaux !

     

    Brian pris James par le bras et l’emmena vers la première vitrine. Dans celle-ci se trouva un immense voilier équipé d’une cinquantaine de canons et de grandes voiles blanches. La proue du bateau était représentée par une tête de mort noire et poussiéreuse ce qui n’allais pas du tout avec le style du navire…

    Celui-ci était bleu turquoise et doré ; il était également ornés de statues qui encadraient les canons sur les cotés.

     

    Ce bateau ne convenais pas du tout à James ; il finit par déclarer :

     

    - Trop voyant…

     

    Et il passa au bateau suivant qui était aussi somptueux, aussi luxueux, aussi grand que le premier.

    Ces deux adverbes : somptueux et luxueux ; James ne les aimait pas du tout. Il ne pouvais s’empêcher de faire le lien entre luxueux et noble. Or, James n’était pas un noble ; c’est un pirate.

     

    Le quart d’heure qui suivit fut consacré à l’observation des bateaux ; Brian n’en pouvait plus ; aucun des bateaux ne convenait à James.

    - Trop grand…

    - Trop petit…

    - Trop faible….

    - Trop vulnérable…

    - Trop gros…

     

    Au but d’un moment, Brian fut agaçé des indifférences de James par rapport à ses bateaux.

     

    - Ecoute James, t’es un ami de longue date. Alors explique moi exactement quel serait le bateau qui te conviendrai. Et d’ailleurs, explique moi ce que tu comptes en faire. D’ordinaire, tu n’es pas aussi exigeant !

    - Je prévois d’entreprendre un grand voyage…

    - Tien, pour changer un peu ! Blagua Brian

    - Sauf que je ne sais pas si je reviendrai de ce voyage.

    - … ?

     

    James restait silencieux et mystérieux… Ce qui avait le don d’agacer Brian qui au bout d’un moment se planta devant lui et déclara d’un air sérieux et menaçant :

     

    - Où comptes-tu aller ? 


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