• Chapitre V Conséquences

    Je crois que je peux nommer ce jour comme étant le PJDA (Pire Jour De l’Année).

    J’aime bien les acronymes ; ils te permettent de dire un truc long sans le dire en entier. Au début, je disais que je n’aimais pas les anniversaires, mais pas au point d’être des PJDA… Je ne les aimais pas… C’est tout…

    Mais, je me demandais ce qui m’avais pris… D’ordinaire, je suis d’un tempérament calme et réfléchi. Là, j’ai été tout le contraire : excité et irréfléchi.

     

    Marie l’avais cherché, mais pas au point que je l’envois valser sur le sol glacial des couloirs. Mais que m’avait t-il pris non de nom !

    Je longeai les salles de classes du bâtiment A. Après m’avoir annoncé ma punition, la proviseure m’avais dispensé de cours pour le reste de la journée. Du temps perdu remplacé par du temps gagné…

     

    Arrivé chez moi, l’envie me pris de dessiner. Mais cette fois, ni caricature amusante, ni dessin d’un style manga étaient représentés sur mon dessin. Cette fois, ces dessins enfantins furent remplacés par des mains ensanglantées, des femmes en larmes ainsi que des gens souffrants et toujours autant recouverts de sang…

     

    Lorsque j’étais énervé, je le montrai par mes dessins. Pour ajouter un effet « gore » à mon dessin, je ne coloriai rien, je laissais tout en gris à part le sang que je faisais en rouge pétards…

     

    Quelques heures plus tard, j’avais liquidé ma réserve de feuilles blanches de mon appart’. Ainsi que utilisé toutes les mines de mon critérium. Dépressif, bâtant en retraite, je donna à manger à Kafi, en espérant que cela me redonnerais le cœur joyeux.

     

    Ce n’en fut rien, Kafi me mordit trois fois d’affiler le doigt lorsque je daignai approcher ma main de lui.

    Mon serpent apprivoisé étant en train de faire sa crise des trois mois (pour un humain on aurais dit la crise des vingt-cinq ans).

    Kafi était un animal du genre indépendant et heu, comment dirais-je… « Mordeur ».

    Son hobby, sa passion autrement dit ; était de me mordre les doigts.

    J’essayait justement de l’apprivoiser : de faire en sorte qu’il ne me morde plus… Mais mes efforts étaient vains…

    Mais bon… je l’appelait quand même  « mon serpent apprivoisé » parce que ça faisait genre que je l’avais dompté.

    Stupide…

     

    Vers six heures, la sonnerie retentit. Je me dirigeai vers la porte d’entrée, et au passage, je renversai le sac contenant la nourriture de Kafi ; tous les granulés se rependirent par terre…

     

    - Purée ! Pourquoi ces choses là n’arrivent qu’à MOI !! Me mis-je à crier

     

    Je n’aurais pas aimé être à la place de l’individu qui se trouvai derrière la porte, je m’apprêtai en réalité à ouvrir d’un coup sec la porte, à hurler des injures et à la claquer aussitôt qu’elle fut ouverte.

    Je m’apprêtai à rentrer dans la première phase de ma « tactique d’énervement » sauf que lorsque j’ouvris la porte, je me rendis compte qu’il ne s’agissait que de Sam…

     

    - Ho Sam… Soufflais-je.

    - Ouais c’est moi vieux, je peux rentrer ?

     

    Poussant un soupir à la fois soulagé et agacé, je lui dis :

     

    - Entre, et fait comme chez toi…

     

    Sam s’assit sur le canapé et alla droit au vif :

     

    - Ecoute Simon : Marie, on sait pas trop ce qui va se passer pour elle… Enfin, ce que je veux dire c’est qu’elle s’en tire pas très bien.

    - Que veux-tu dire ?

     

    Sam pris son index et traça un trait imaginaire qui reliait la racine des cheveux très à gauche, jusqu’à la droite de la bouche.

     

    - Tout ça elle s’est coupée…

     

    Sam n’est jamais très explicit quand il parle… Alors, je fis la tête de celui qui avait tout compris et qui culpabilisait… Mais évidement, ça ne marcha pas…

     

    - De la racine des cheveux en haut à gauche, jusqu’au coin de la bouche à droite, en passant par dessus le nez et à côté de l’œil gauche.

    - Elle s’est coupée tout ça ? Mais comment ?

    - Quand tu l’as faites tomber, soupira Sam, sa tête à heurtée très fort une dalle en métal. Je sais pas tellement ce qui s’est passé, mais… Bon, elle n’échappe pas à des points de suture sévères…

    -…

     

    Je ne savais que dire. Lorsque j’avais retourné Marie, il n’y avait que son nez qui saignait… Mais elle était tellement recouverte de sang que je ne voyais pas exactement d’où provenait la blessure…

     

    - Mais moi aussi je suis coupable ! Cria Sam. On sera puni ensemble ou pas du tout !

    - Sam, tu n’y es pour rien

    - Simon ! Je lui ai donné un coup après ! Ca se trouve, c’est ça qui a fait une collision avec le métal !

    - Tu m’énerves… De toute façons, je suis déjà puni, je suis condamné à nettoyer les chiottes.

    - Aïe ! Pendant combien de temps ?

    - Deux mois…

     

    Sam fit une grimace d’un mélange d’amusement et de culpabilité. C’était très bizarre…

     

    - Et sinon, demanda t-il, c’est pour quand ton nouvel ordi ?

     

    Il désigna d’un geste vague l’espèce de fossile qui se tenait sur mon bureau et qui me servais d’ordinateur.

     

    - J’en aurai un nouveau quand j’aurais assez d’argent pour me le payer !!            

     

    Sam rit, lui, l’argent tombai du ciel grâce à ses parents. C’est d’ailleurs grâce à eux qu’il a un si bel appart’. Moi les miens je peux pas me les voirs…

     

    Nous discutâmes un instant de choses totalement inutiles (comme d’habitude) puis, Sam parti en me lâchant :

     

    - Courage mec ! C’est pas si terrible les chiottes !

     

    J’aurais donné n’importe quoi pour le téléporter ailleurs, loin… En Australie par exemple, comme ça, il ne ferait plus de remarque dans ce genre…

     

    *     *    *

    - Monsieur Parkinston, vous écoutez ?

    - Hein quoi ?

     

    J’était en cours d’anglais avancé, une option que je n’aurais jamais du choisir…

    Ma prof : Mme Lanbourg, me fait vaguement penser à une confiserie de boulanger. C’est peut-être à cause du fait qu’elle s’habille toujours en rose bonbon ou en vert pomme.

    Sans parler de ses petits colliers avec milles gris-gris qui soit disant lui portent chance…

     

    J’étais complètement perdu dans mes pensées depuis le début du cours, je serais incapable de vous dire de quoi traitait le sujet d’aujourd’hui…

     

    Lorsque la prof m’avait tirée de ma songerie, toute la classe avait ricané. La prof et moi étions nez à nez…

     

    - Monsieur Parkinston, pouvez-vous me dire pourquoi vous avez choisi l’option « anglais avancé » ?

    - Parce que j’aime bien l’anglais ai-je répondu en détournant la tête.

    - Eh bien on ne dirait pas… De quoi traitait le sujet aujourd’hui ?

     

    The question piège… Je ne savais pas quoi répondre, j’observai mes camarades dans l’espoir que l’un d’eux aurais la gentillesse de maider, mais non…

    Puis, mes yeux se posèrent sur les notes de cours d’un des élèves : il avait écrit : « l’influence de la population anglo-saxon par Shakespeare ».

     

    Je regarda la prof dans le blanc des yeux et déclara :

     

    - De L’influence de la population anglo-saxon par Shakespeare

     

    Mme Lanbourg me jeta un regard noir, puis reprit sont cours.

     

    Ouf… Sauvé ! 


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