• Sachez que cette histoire, n’a pas été conçue pour rire ; ni pour s’amuser d’ailleurs, ni pour se divertir…

    Cette histoire, n’a rien à voir avec toutes les histoires de pacotilles que vous pouvez lire en prenant un livre au hasard dans votre bibliothèque.

    Cette histoire, chers lecteurs, n’a rien de réel ; c’est une fiction ; et comme il est souvent précisé dans la plupart des livres « Cette histoire est une œuvre de fiction ; toute ressemblance avec une personne existante ou aillant existé serait purement fortuite »

    Donc, voilà, mettons des grandes bases à notre texte, c’est une histoire qui n’a jamais existé, qui n’existe pas MAIS qui pourrait exister dans le futur.

    Cette histoire, je l’annonce ouvertement ; elle est triste. Au fur et à mesure que vous tournerez les pages de cet ouvrage, vous vous demanderait ; « mais pourquoi donc ai-je choisi un tel livre ? » Pourtant, vous n’allez jamais pouvoir le reposer car vous serez trop avide de savoir la fin…

    C’est un peu prétentieux non ? Bref, revenons à notre histoire ; elle est triste certes, mais elle va vous ensorceler.

    Non ce n’est pas livre de magie … Encore moins…

    Dites, si vous avez choisi ce livre sur l’étagère, c’est que vous avez regardé le titre. Non ?

    Le titre de ce livre c’est journal d’une naufragée bizarre comme titre non ?

    D’ailleurs, qu’est-ce qui vous a attiré dans ce livre ? Le titre ou le résumé ?

    Je vous saoule un peu non ? C’est vrai quoi ! Vous prenez un livre, vous vous attendiez à être directement plongé dans l’histoire et vous vous retrouvez en pleine discussion avec le narrateur…

    Bon, je pense que je vais vous laisser…

    En tout cas, avant de tourner cette page, sachez que ce n’est pas une histoire drôle, c’est une histoire triste donc, si vous n’aimez pas ce genre d’histoires, je vous conseille de reposer ce livre à tout jamais…

    Mais… prenez au moins le temps de lire les premiers chapitres, ils ne sont pas si tristes eux…

     


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  •  

    La nuit règne en maitre dans les rues brumeuses de Paris. Depuis quelques jours, le soleil ne semble s’être levé sur la capitale Française.

    Au bord de la Seine, ce long fleuve qui serpente le long de Paris, seul quelques piétons ont eu le courage de s’aventurer ici…

    La plupart d’entre eux sont des personnes âgées, venus admirer le tout petit reflet de lune sur les eaux claires de la Seine.

    Ce fleuve est constamment en activité ; des bateaux –pour la plupart de modestes bateaux mouches – circulent tout au long des journées afin de faire admirer aux touristes les splendeurs de la capitale française. Mais aujourd’hui, rien… Les touristes ont désertés Paris et pour cause ! Depuis plusieurs jours, le mauvais temps semble s’être installer à la capitale et y avoir pris gout.

    Il est bientôt l’heure du diner, et peu à peu, le quai de la Seine se vide. Les gens s’en vont, rentrent chez eux, sachant qu’un délicieux repas les attend…

    Tandis que la lune se fait encore plus haute et plus luisante dans le ciel, les bruits de Paris diminuent d’intensité.

    Le quai est maintenant désert, seuls deux hommes se trouvent là, assis sur un banc noircit par la crasse et l’humidité. Ils contemplent tout deux la Seine.

    Ces deux hommes ont l’air de retraités, l’un d’eux marche à l’aide d’une canne et l’autre a des cheveux d’une blancheur comparable à celle de la neige…

    L’homme à la canne déclare :

     

    - Il fait si froid… Rentrons !

    - Allons, Bernard, ne vois-tu pas la beauté et l’attirance de la nuit ? Si je le pouvais, je passerait ma vie à contempler le soleil disparaître derrière les montagnes laissant la lune et les étoile prendre sa place dans le ciel. On n’a pas assez d’une vie pour observer la nature et ses beautés…

    - Si tu le dis…

     

    Les deux hommes restèrent ainsi à regarder les étoiles durant plusieurs minutes. Rien ne venait troubler le regard qu’il portait vers les étoiles. Ils observaient le plafond astral tel un enfant n’ayant jamais vu les étoiles dans le ciel.

    La Seine coulait doucement, sans bruit… Le silence régnait à son tour…

     

    Rien ne venait perturber la tranquillité des deux personnages. Du moins, ils le pensaient, jusqu’à ce que…

     

    - Jacques… Murmura l’homme nommé Bernard.

    - … Oui ?

    - Dans…dans l’eau, je crois que c’est un livre qui flotte.

     

    Le dénommé Jacques se leva du banc et observa en plissant légèrement les yeux, l’eau limpide de la Seine. Il fit cela pendant plusieurs minutes et déclara ;

     

    - Je ne vois rien…

    - Juste en dessous du quai, en face.

     

    En effet, sous le quai d’en face se trouvait un livre flottant à la surface ; à cause de l’obscurité cette forme semblais être un défaut dans le mur. Mais si l’on l’observait pendant plusieurs secondes, on voyait bien qu’il s’agissait d’un livre.

     

    - Ah oui, je le vois ! Juste à côté de l’échelle de métal. S’écria Jacques. Eh beh ! Que fait-il là celui-là ?!

    - Ho… Souffla Bernard. Jacques, j’ai des graves problèmes de dos et si je m’amuse à faire le cochon pendu sur l’échelle, je vais me faire mal.

    - Qu’est ce que tu veux dire ?

    - J’aimerai tellement que tu descendes l’échelle et que tu ailles chercher ce livre qui flotte à la surface de l’eau.

    - Mais enfin Bernard, je…Je ne peux pas ! Je vais tomber à l’eau ! Et par ce froid, je ne préfère pas…

    - Mais…Jacques le livre est juste en dessous de l’échelle. Tu n’auras qu’à descendre celle-ci et à l’attraper. S’il te plait !

    Jacques réfléchi longuement à cette décision. Bernard est son meilleur ami, mais, il n’a pas très envie d’un plongeon dans la Seine glaciale. Mais cependant, les livres sont, pour Bernard des objets sacrés, et pour cause ! Il est analphabète, alors, dès que son regard croise un livre, il est obligé de demander à quelqu’un de charitable de bien vouloir lui compter ce qui est inscrit sur ces feuilles. Dès qu’une histoire lui est racontée, il la grave dans sa mémoire à jamais…

    Après un instant de réflexion, Jacques déclare dans un soupir ;

     

    - C’est bon, j’y vais…

     

    Il traversait le pont afin d’accéder à l’autre rive. Le livre est là, il n’a pas bougé il est juste en dessous de l’échelle.

    Jacques se passerait volontiers de ce petit exercice de gym, mais le livre semble l’attirer par une force étrange. Alors, il enjambe le premier échelon et commence sa descente au dessus de la Seine.

    L’eau n’était plus la même que celle qu’il avait vue toute à l’heure ; celle-ci lui semblait noire, crasseuse et méchante…

    L’échelle avait beau être en métal, cela ne prouvait pas sa solidité, Jacques descendait les échelons en mettant une oreille attentive au moindre bruit de grincement qui signalerait que l’échelle ne semblait pas être très solide.
    Mais ce grincement ne vint pas, bientôt, Jacques était au dernier échelon de l’engin métallique et ses pieds n’étaient qu’à quelques centimètres du vide…

    Tout en se tenant fermement, il fit glisser son bras gauche

     le long de l’échelle afin de saisir le livre situé en dessous. Sa main frôlait la surface de l’eau gelée, il l’a descendit encore un peu, et… saisit le livre fermement…

    Une fois le livre en main, il débuta son ascension, d’une main, il tenait le livre, de l’autre, il tenait les échelons de l’échelle métallique.

    Soudain, un coup de vent brutal vint le déséquilibrer, ses pieds glissèrent et se retrouvèrent en suspension au dessus de l’eau noire. De la sueur se froma sur son front et une vague de panique montait en lui… Il ne tenait maintenant l’échelle que d’une main…

    D’ordinaire, il serait sans doute tomber, mais sa détermination était au plus haut point et il ne lâcha pas prise.

    Enfin, quand le vent se fut calmé, il remit ses pieds sur les échelons, et remonta en douceur l’échelle métallique…

    Une fois, qu’il fut enfin sur la terre ferme, Jacques laissa échapper un soupir de soulagement. Puis, il se mit à traverser le pont.

    Maintenant qu’il avait ce mystérieux livre en main, tout lui semblait facile, il lui semblait que, ce livre lui avait livré une force surnaturelle. Finalement, peut-être a-t-il bien fait d’aller le chercher.

    A la simple vue de Jacques revenant le sourire aux lèvres avec le livre, Bernard lui adressa un sourire bienveillant qui signifiait sans doute qu’il avait bien accompli son travail.

     

    - Tu as mes sincères remerciements ! Déclara celui-çi.

    - Ce livre me paraît de plus en plus étrange ; regarde donc.

     

    En effet, le livre n’avait ni titre ni nom d’auteur. La couverture était rouge sang ; le livre semblait être très vieux et très usé…

    Bernard, ouvrit le livre à la première page ; la feuille était jaunie et très usé ; cependant, on pouvait lire très clairement :

     

    Journal d’une naufragée

     

    - C’est étrange… Murmura Jacques. On dirait que ces mots sont écrit à la main avec un simple stylo…

    - Qu’est-il écrit ?

    - Journal d’une Naufragée.

    - Le titre te parle ? Demanda Bernard.

     

    Jacques fit « non » de la tête.

     

    - Je n’ai jamais lu de livre avec un nom pareil.

    - En tout cas, l’histoire m’intrigue… Lis-là moi !


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  • Partie I La terre ferme 

     

    Chapitre I Mélancolie passagère 

    Vendredi 5 Juillet

     

    Les journées de chaleurs sont plus agréables à passer que des journées de froid.

    Cela va de soit, mais c’est incroyable comme juste quelques rayons de soleils peuvent être influençables sur les gens au point de changer leurs humeurs et leurs habitudes.

     

    Aujourd’hui n’est pas n’importe quelle journée ; c’est non seulement une journée ensoleillée, mais c’est également le dernier jour de cours.

     

    Le jour préféré des collégiens et des étudiants. Pourtant, c’est le jour que je déteste le plus car, il y règne une certaine mélancolie.
    Les profs quittent les élèves et ceux-ci n’ont aucun regret ; ils n’ont même pas la pensée de se dire qu’ils ne les reverront peut-être jamais. Que le bout de chemin qu’ils ont fait avec eux est terminé.

    Les amis se séparent pour deux longs mois de vacances pendant lesquels ils vont lourdement s’ennuyer et se répéter chaque jour que la rentrée est proche.

     

    J’ai donc quitté le collège avec une très grande tristesse ; la dernière personne que j’aurais vu aura été ma meilleure amie qui me disait qu’elle me téléphonerait le plus souvent possible.

     

    Alex va tellement me manquer… Elle part en Martinique rejoindre sa famille ; elle sera absente presque tout l’été et elle reviendra le 29 aout.

     

    Je languis tellement cette date que pour patienter, j’ai eu l’idée d’écrire un peu chaque jour dans un cahier qui sera à la fois mon confident, mon agenda et mon carnet de voyage.

     

    Je ne pars jamais pendant les vacances ; mon père qui travaille dans une usine a un trop faible salaire pour ça. C’est tout juste s’il arrive à trouver de quoi nous nourrir.

    Un jour, je serais chirurgienne et je gagnerait tant d’argent que chaque été j’emmènerais mon père voyager.

     

    Ma mère est morte… Je n’ai pas à me plaindre, d’après mon père c’était je cote « la femme la plus chiante que je n’ai jamais connue ». Mon père ne sait pas parler normalement, il incruste toujours dans ces phrases des insultes ou des choses malpolies.

     

    Il n’y a que lorsqu’il est avec moi qu’il est poli.

     

    *     *     *

    En rentrant chez moi, j’ai aperçu Simon qui était encore en train de taguer le mur du voisin.

    Simon est peut-être l’un des rares garçons avec lequel je daigne m’entendre. Pourtant, il n’a rien de spécialement attirant.

    Simon est toujours de mauvaise humeur, il critique tout le monde, passe son temps à taguer les murs et à sécher les cours.

    D’après les adultes c’est un « voyous ». D’après mes amies c’est une « racaille », mais d’après moi c’est un « garçon incompris ».

    Il est en famille d’accueil depuis son plus jeune âge, et ne voit ses parents que le weekend.

    Autrefois, son père le battait et a d’ailleurs faillis le tuer. Du moins, c’est ce que j’ai cru comprendre dans ses drôles d’explications.

    On dit souvent de ce garçon qu’il est « sans histoire », mais, rien que dans son regard, rien que dans ses yeux qui vous jettent des regards noirs et assassins, rien que dans son caractère et ces mains sales qui démontrent un garçon dont l’enfance à été tuée littéralement, j’ignore comment les gens font pour croire à un gamin sans histoire.

    Simon est toujours prêt à discuter avec moi, même à m’aider lorsque j’ai des problèmes. C’est un gars du genre serviable.

     

    Dès que je l’ai aperçu, toute le stress et la pression que j’avais accumulés au cours de cette journée et qui retombaient sur mes épaules disparurent instantanément. La simple vision de lui, de ses cheveux longs bruns, de ses yeux vert émeraude me fit ressentir une sensation à laquelle je n’avais gouté depuis longtemps.

     

    Dès qu’il me vit, son regard assassin disparu, c’était devant moi le jeune garçon serviable que je connaissais depuis toujours.

     

    - Seal ! S’écria-t-il en me voyant.

     

    Evidement, mon nom n’est pas Seal. Mais, j’imite tellement bien le phoque qu’il m’a rebaptisée.

    J’était tellement heureuse de le revoir que je me suis jetée à son cou ; il ne paru ni surpris ni intimidé. Trop l’habitude…

     

    - Je suis tellement contente de te voir. Murmurais-je d’une voie frêle qui ne me ressemblait guère.

    - Pareil ! Tu m’a beaucoup manqué déclara t-il de sa magnifique voix soprano.

    - Pourquoi n’es-tu pas allé au dernier jour de cours ? On s’est beaucoup amusé !

    - Tu as une drôle de notion du mot « s’amuser » petite.

     

    Je détestait toujours qu’il m’appelle « petite » nous avions le même âge, et ma taille ne définissait pas ce mot.

     

    - Sans plaisanter ! On a même fait une bataille d’eau avec les profs !

    - Seal… Ce sont tous des branleurs, ils en ont rien à faire de nous ! Là, ils font genre les gentils, les profs sympa et tout. Mais je te le dis, c’est que des branleurs ! Des branleurs qui passent tout l’été à imaginer de nouvelles punitions et sentences à nous attribuer !

    - Simon ! Ce ne sont pas des « branleurs » ! M’écriais-je révoltée.

    -… Tu me fais rire.

     

    Et il recommença son tag.

     

    - Ce ne serait pas la énième fois que les voisins repeignent leurs murs à cause de tes tags ? Demandais-je sur le ton de celle qui connaît déjà la réponse.

    - Tant qu’ils continueront d’insulter ma mère, je n’arrêterais pas !

     

    Sa mère, alcoolique recevait toujours les insultes et propos les plus révoltants.

     

    -… Qu’est-ce que tu écris ?

    - Tu ne sais toujours pas lire un tag ?

    - J’ai perdu tout espoir d’apprendre.

    - J’ai écrit –il se recula comme pour avoir une vue d’ensemble –. J’ai écrit… « Branleurs »

     

    Je lui jetai mon regard le plus exaspéré et il éclata d’un rire sans joie.

     

    - Tu vas où pendant les vacances ? Lui demandais-je

    - Nul part.

    - On est deux.

     

    Il m’observa d’un air interrogateur.

     

    - Ce n’est pas ce que ton père à dit à me famille d’accueil.

    - Qu’a –t-il dit ?

    - Je l’ai ait espionnés tous les deux. Depuis un certain temps, Nicole ne me dit pus rien. Ton père lui a dit que vous partiriez surement faire une croisière jusqu’à New-York.

     

    Je fis non de la tête.

     

    - Tu as du te tromper. Mon père est fauché.

    - Eh ben ce n’est pas ce qu’il a laissé entendre !

     


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