• Vendredi 5 Juillet (en cours)

    Partie I La terre ferme 

     

    Chapitre I Mélancolie passagère 

    Vendredi 5 Juillet

     

    Les journées de chaleurs sont plus agréables à passer que des journées de froid.

    Cela va de soit, mais c’est incroyable comme juste quelques rayons de soleils peuvent être influençables sur les gens au point de changer leurs humeurs et leurs habitudes.

     

    Aujourd’hui n’est pas n’importe quelle journée ; c’est non seulement une journée ensoleillée, mais c’est également le dernier jour de cours.

     

    Le jour préféré des collégiens et des étudiants. Pourtant, c’est le jour que je déteste le plus car, il y règne une certaine mélancolie.
    Les profs quittent les élèves et ceux-ci n’ont aucun regret ; ils n’ont même pas la pensée de se dire qu’ils ne les reverront peut-être jamais. Que le bout de chemin qu’ils ont fait avec eux est terminé.

    Les amis se séparent pour deux longs mois de vacances pendant lesquels ils vont lourdement s’ennuyer et se répéter chaque jour que la rentrée est proche.

     

    J’ai donc quitté le collège avec une très grande tristesse ; la dernière personne que j’aurais vu aura été ma meilleure amie qui me disait qu’elle me téléphonerait le plus souvent possible.

     

    Alex va tellement me manquer… Elle part en Martinique rejoindre sa famille ; elle sera absente presque tout l’été et elle reviendra le 29 aout.

     

    Je languis tellement cette date que pour patienter, j’ai eu l’idée d’écrire un peu chaque jour dans un cahier qui sera à la fois mon confident, mon agenda et mon carnet de voyage.

     

    Je ne pars jamais pendant les vacances ; mon père qui travaille dans une usine a un trop faible salaire pour ça. C’est tout juste s’il arrive à trouver de quoi nous nourrir.

    Un jour, je serais chirurgienne et je gagnerait tant d’argent que chaque été j’emmènerais mon père voyager.

     

    Ma mère est morte… Je n’ai pas à me plaindre, d’après mon père c’était je cote « la femme la plus chiante que je n’ai jamais connue ». Mon père ne sait pas parler normalement, il incruste toujours dans ces phrases des insultes ou des choses malpolies.

     

    Il n’y a que lorsqu’il est avec moi qu’il est poli.

     

    *     *     *

    En rentrant chez moi, j’ai aperçu Simon qui était encore en train de taguer le mur du voisin.

    Simon est peut-être l’un des rares garçons avec lequel je daigne m’entendre. Pourtant, il n’a rien de spécialement attirant.

    Simon est toujours de mauvaise humeur, il critique tout le monde, passe son temps à taguer les murs et à sécher les cours.

    D’après les adultes c’est un « voyous ». D’après mes amies c’est une « racaille », mais d’après moi c’est un « garçon incompris ».

    Il est en famille d’accueil depuis son plus jeune âge, et ne voit ses parents que le weekend.

    Autrefois, son père le battait et a d’ailleurs faillis le tuer. Du moins, c’est ce que j’ai cru comprendre dans ses drôles d’explications.

    On dit souvent de ce garçon qu’il est « sans histoire », mais, rien que dans son regard, rien que dans ses yeux qui vous jettent des regards noirs et assassins, rien que dans son caractère et ces mains sales qui démontrent un garçon dont l’enfance à été tuée littéralement, j’ignore comment les gens font pour croire à un gamin sans histoire.

    Simon est toujours prêt à discuter avec moi, même à m’aider lorsque j’ai des problèmes. C’est un gars du genre serviable.

     

    Dès que je l’ai aperçu, toute le stress et la pression que j’avais accumulés au cours de cette journée et qui retombaient sur mes épaules disparurent instantanément. La simple vision de lui, de ses cheveux longs bruns, de ses yeux vert émeraude me fit ressentir une sensation à laquelle je n’avais gouté depuis longtemps.

     

    Dès qu’il me vit, son regard assassin disparu, c’était devant moi le jeune garçon serviable que je connaissais depuis toujours.

     

    - Seal ! S’écria-t-il en me voyant.

     

    Evidement, mon nom n’est pas Seal. Mais, j’imite tellement bien le phoque qu’il m’a rebaptisée.

    J’était tellement heureuse de le revoir que je me suis jetée à son cou ; il ne paru ni surpris ni intimidé. Trop l’habitude…

     

    - Je suis tellement contente de te voir. Murmurais-je d’une voie frêle qui ne me ressemblait guère.

    - Pareil ! Tu m’a beaucoup manqué déclara t-il de sa magnifique voix soprano.

    - Pourquoi n’es-tu pas allé au dernier jour de cours ? On s’est beaucoup amusé !

    - Tu as une drôle de notion du mot « s’amuser » petite.

     

    Je détestait toujours qu’il m’appelle « petite » nous avions le même âge, et ma taille ne définissait pas ce mot.

     

    - Sans plaisanter ! On a même fait une bataille d’eau avec les profs !

    - Seal… Ce sont tous des branleurs, ils en ont rien à faire de nous ! Là, ils font genre les gentils, les profs sympa et tout. Mais je te le dis, c’est que des branleurs ! Des branleurs qui passent tout l’été à imaginer de nouvelles punitions et sentences à nous attribuer !

    - Simon ! Ce ne sont pas des « branleurs » ! M’écriais-je révoltée.

    -… Tu me fais rire.

     

    Et il recommença son tag.

     

    - Ce ne serait pas la énième fois que les voisins repeignent leurs murs à cause de tes tags ? Demandais-je sur le ton de celle qui connaît déjà la réponse.

    - Tant qu’ils continueront d’insulter ma mère, je n’arrêterais pas !

     

    Sa mère, alcoolique recevait toujours les insultes et propos les plus révoltants.

     

    -… Qu’est-ce que tu écris ?

    - Tu ne sais toujours pas lire un tag ?

    - J’ai perdu tout espoir d’apprendre.

    - J’ai écrit –il se recula comme pour avoir une vue d’ensemble –. J’ai écrit… « Branleurs »

     

    Je lui jetai mon regard le plus exaspéré et il éclata d’un rire sans joie.

     

    - Tu vas où pendant les vacances ? Lui demandais-je

    - Nul part.

    - On est deux.

     

    Il m’observa d’un air interrogateur.

     

    - Ce n’est pas ce que ton père à dit à me famille d’accueil.

    - Qu’a –t-il dit ?

    - Je l’ai ait espionnés tous les deux. Depuis un certain temps, Nicole ne me dit pus rien. Ton père lui a dit que vous partiriez surement faire une croisière jusqu’à New-York.

     

    Je fis non de la tête.

     

    - Tu as du te tromper. Mon père est fauché.

    - Eh ben ce n’est pas ce qu’il a laissé entendre !

     


  • Commentaires

    2
    Lundi 3 Mars 2014 à 20:52

    merci de tes conseils !

    Oui, pour le moment y'a rien de naufragée, mais ça va arriver !

    1
    Lundi 3 Mars 2014 à 18:12

    c'est pas très naufragé pour l'instant comme histoire ^^ j'aime vraiment ton style d'écriture, il est bien fluide, et tu as de bonnes idées en général ^^ à part une ou deux petites fautes par-ci par-là, c'est très bien écrit sinon, juste "soprano", c'est une voix de fille, pas ed garçon (eux c'est basse, ténor et barython) et même si il a pas encore mué je crois pas qu'on puisse dire "soprano", au pire "contre-ténor" si sa voix est vraiment aigüe, mais c'est tout ^^

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